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Alors que les talibans sont sur le point de reprendre le pouvoir en Afghanistan, la communauté internationale s’alarme. L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a estimé, dimanche 15 août, qu’il était « plus urgent que jamais » de trouver une solution politique au conflit en Afghanistan. « Nous soutenons les efforts des Afghans pour trouver une solution politique au conflit, ce qui est plus urgent que jamais », a déclaré un responsable de l’OTAN à l’Agence France-Presse (AFP).
Le mouvement islamiste radical s’apprête à revenir au pouvoir, vingt ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les Etats-Unis en raison de son refus de livrer le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
En à peine dix jours, les talibans, qui avaient lancé leur offensive en mai à la faveur du début du retrait final des troupes américaines et étrangères, ont pris le contrôle de presque tout le pays. Ils sont actuellement aux portes de Kaboul, la capitale, où leurs combattants ont reçu l’ordre de ne pas entrer, pendant que le gouvernement prépare une transition pacifique.
Boris Johnson convoque une réunion de crise et le Parlement
Sous pression pour intervenir face à l’avancée des talibans, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a convoqué dimanche une nouvelle réunion gouvernementale de crise. Il réunira mercredi le Parlement, actuellement en vacances, pour s’expliquer.
La décision des Etats-Unis de se retirer d’Afghanistan a entraîné les autres pays de l’OTAN, dont le Royaume-Uni, à suivre. Mais Londres s’est montré ces derniers jours ouvertement critique concernant son allié américain. Le chef du gouvernement va présider dimanche après-midi une réunion interministérielle de crise, dite « COBR », « pour discuter de la situation en Afghanistan », selon son porte-parole.
A l’issue d’une première réunion de crise vendredi, M. Johnson s’était engagé à « ne pas tourner le dos à l’Afghanistan » et à travailler avec ses alliés pour s’assurer « que le gouvernement de Kaboul ne laisse pas le pays redevenir un terreau pour le terrorisme ». Il avait exclu en l’état une intervention militaire, expliquant que Londres comptait « faire pression » par la voie diplomatique.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a rejeté dimanche toute comparaison entre la situation à Kaboul et la chute de Saïgon, au Vietnam, en 1975, réaffirmant que les Etats-Unis avaient « atteint les objectifs » de la guerre en Afghanistan. « Ceci n’est pas Saïgon », a affirmé le secrétaire d’Etat américain sur CNN. « Nous sommes allés en Afghanistan il y a vingt ans avec une mission, et cette mission était de régler le compte de ceux qui nous ont attaqués le 11-Septembre. Nous avons accompli cette mission. »
Erdogan veut œuvrer à la « stabilité »
La Turquie va œuvrer avec le Pakistan à la stabilisation de la situation en Afghanistan afin d’enrayer un afflux de réfugiés en provenance de ce pays en guerre, a affirmé dimanche le président turc, Recep Tayyip Erdogan. « La Turquie est confrontée à une vague migratoire croissante d’Afghans, qui transitent par l’Iran. Nous allons continuer de fournir des efforts pour permettre le retour de la stabilité dans la région, à commencer par l’Afghanistan », a déclaré M. Erdogan.
« Pour cela, il nous faut poursuivre et renforcer notre coopération avec le Pakistan », pays voisin de l’Afghanistan et acteur-clé dans ce pays, a continué M. Erdogan. « Nous sommes déterminés à mobiliser tous les moyens à notre disposition pour y parvenir », a-t-il ajouté.
Le président turc, qui n’a pas donné de précisions, s’exprimait à Istanbul en présence de son homologue pakistanais, Arif Alvi, lors de la cérémonie de mise à l’eau d’un navire militaire construit par la Turquie pour le Pakistan.
Le pape exprime son « inquiétude » et prône « le dialogue »
Le pape François a exprimé dimanche son « inquiétude » concernant la situation en Afghanistan et appelé au « dialogue » pour résoudre le conflit en cours.
« Je m’unis à l’inquiétude unanime concernant la situation en Afghanistan », a déclaré le pape lors de sa traditionnelle prière de l’Angélus en public place Saint-Pierre, appelant à prier « pour que cesse le fracas des armes et que des solutions puissent être trouvées à la table du dialogue ».
« C’est seulement de cette manière que les membres de la population martyrisée dans ce pays – hommes, femmes, enfants et personnes âgées – pourront rentrer chez eux, vivre en paix et en sécurité, dans le plein respect réciproque », a-t-il conclu.
via LeMonde
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