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Un an après l’affaire Navalny, Angela Merkel demande la « libération » de l’opposant, Vladimir Poutine refuse

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Le 7 juillet 2017, la chancelière allemande, Angela Merkel, accueille le président russe, Vladimir Poutine, à son arrivée au sommet du G20, à Hambourg, dans le nord de l’Allemagne.

Son voyage en Russie intervient un an jour pour jour après l’empoisonnement d’Alexeï Navalny. La chancelière allemande, Angela Merkel, a demandé, vendredi 20 août, au président russe, Vladimir Poutine, de libérer l’opposant, qui impute son empoisonnement au Kremlin et au FSB, le service fédéral de sécurité.

« Une fois de plus, j’ai réclamé au président russe la libération d’Alexeï Navalny et j’ai clairement dit qu’on continuerait », a déclaré Mme Merkel au cours d’une conférence de presse commune à Moscou avec M. Poutine, qui a rejeté l’appel de la chancelière. Ce dernier lui a rétorqué que son principal opposant n’était pas détenu « pour ses activités politiques », mais pour « une infraction criminelle envers des partenaires étrangers ».

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Retourné en Russie en janvier après une convalescence en Allemagne, M. Navalny avait immédiatement été arrêté, puis condamné à une peine de deux ans et demi de prison dans une affaire de fraude qu’il dénonce comme politique.

Les autorités russes se sont attelées ces derniers mois au démantèlement de son réseau avant les élections législatives de septembre, classant ses organisations comme « extrémistes », bloquant des sites Internet qui lui sont liés et plaçant ses alliés et ses proches en liberté surveillée.

Militant anticorruption, M. Navalny est surtout connu pour ses enquêtes dénonçant le train de vie et les malversations des élites russes, y compris de M. Poutine et de son entourage. Vendredi, l’opposant a remercié, de sa prison, dans un message sur les réseaux sociaux tous ceux qui lui ont sauvé la vie et affirmé qu’il poursuivrait son combat.

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M. Poutine estime quant à lui, ainsi qu’il l’a dit vendredi, que « la lutte contre la corruption ne doit pas être utilisée à des fins politiques », tout en assurant que « la lutte contre la corruption est très importante » et que la Russie fera « tout » pour l’éradiquer.

Londres sanctionne sept Russes

De son côté, le gouvernement britannique a annoncé, vendredi, sanctionner sept Russes pour leur rôle présumé dans l’empoisonnement de M. Navalny, survenu il y a exactement un an à bord d’un avion en Sibérie.

Ces sept personnes, identifiées comme étant membres du FSB, sont frappées par des interdictions de voyager et par le gel de leurs avoirs, des mesures « prises aux côtés de nos alliés américains », rapporte le ministère des affaires étrangères britannique dans un communiqué.

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C’est la deuxième vague de représailles prises par le Royaume-Uni. En octobre 2020, il avait sanctionné six responsables, dont le patron du FSB, Alexandre Bortnikov, et l’un des responsables de l’administration présidentielle, Sergueï Kirienko, en lien avec cet empoisonnement. Londres considère que les individus sanctionnés cette fois-ci « sont directement responsables de la préparation ou de l’exécution de l’attaque contre M. Navalny à Tomsk, le 20 août 2020 ».

Le Monde avec AFP

via LeMonde

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