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En RDC, le mouvement citoyen Lucha demande la levée de l’état de siège dans l’est du pays

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A Goma, le 10 mai 2021, des policiers escortent l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, remplacé par un général dans le cadre de l’état de siège.

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Le mouvement citoyen congolais Lucha (Lutte pour le changement) a demandé, jeudi 12 août, la levée de l’état de siège en vigueur depuis trois mois dans deux provinces de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), qui selon lui provoque une intensification de la violence et des atteintes aux droits humains.

Cette mesure d’exception, par laquelle l’administration civile a été remplacée par l’armée, a été instaurée début mai par le gouvernement dans le Nord-Kivu et en Ituri pour tenter de mettre fin aux exactions des groupes armés qui terrorisent la population depuis plus de vingt-cinq ans.

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Trois mois après, « la violence venant des groupes armés et des éléments de l’armée s’est intensifiée, les droits des citoyens sont de plus en plus piétinés et l’administration locale est complètement à l’arrêt », a estimé la Lucha dans une déclaration à la presse à Goma. Selon l’organisation, 533 personnes ont été tuées en trois mois dans les deux provinces, « soit une moyenne de six civils tués par jour ».

Casques bleus kényans

Constatant l’échec de cette mesure, la Lucha appelle les autorités à lever l’état de siège ou, à défaut ou en attendant, à « démilitariser complètement les administrations publiques », « rétablir les juridictions civiles » ou encore « écarter » les militaires « soupçonnés de violations graves des droits humains, de collusion avec les groupes armés ou de trafics divers ».

Le mouvement annonce enfin son intention de lancer des manifestations pacifiques à travers le pays à partir de la semaine prochaine, « en vue d’exiger une réponse étatique plus appropriée à la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, qui ne cesse de se détériorer ». Des consultations sont actuellement menées en commission par l’Assemblée nationale congolaise pour l’évaluation de cette mesure d’état de siège.

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Alors que la population reproche à l’armée congolaise de ne pas en faire assez pour mettre fin aux exactions des groupes armés, des casques bleus kényans sont arrivés en début de semaine à Beni (Nord-Kivu), où une Brigade d’intervention rapide (FIB) est déployée depuis 2013 dans le cadre de la Monusco, la mission de l’ONU en RDC.

Afin de « relever la présence sur le terrain pour la protection des populations », il a été décidé de renforcer la FIB avec quatre « unités organiques d’intervention rapide », rappelle à l’AFP son porte-parole, le major Ari Foukory. L’unité tanzanienne est arrivée il y a quelques mois, la kényane a pris ses quartiers lundi et des unités népalaise et sud-africaine sont attendues sous peu, a-t-il ajouté, sans préciser le nombre d’hommes concernés.

Le Monde avec AFP

via LeMonde

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