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La Nouvelle-Zélande va-t-elle parvenir à éradiquer le variant Delta du SARS-CoV-2 de son territoire ? La politique du zéro Covid-19 est-elle toujours pertinente ? Mardi 17 août, après la découverte d’un seul cas dans cet archipel de cinq millions d’habitants, le premier d’origine locale depuis six mois, la chef du gouvernement, Jacinda Ardern, a décidé de confiner, dès mercredi, l’ensemble de la population pour trois jours. Les deux villes où la personne infectée a séjourné, Auckland et Coromandel, devraient rester sous cloche pendant sept jours. C’est en misant sur la formule « agir vite et fort », qui a fait le succès du pays face au coronavirus, que l’élue travailliste espère venir à bout de ce variant.
« Vu de l’extérieur, tout fermer pour un seul cas peut sembler disproportionné. Mais la stratégie d’élimination du virus nous a permis, depuis le début de la pandémie, de vivre très librement, avec d’excellents résultats économiques, tout en ne déplorant que vingt-six morts, souligne Michael Baker, professeur de santé publique à l’université d’Otago, à Wellington. Aujourd’hui, face au variant Delta, les autorités ont opté pour un confinement immédiat et très restrictif. On voit difficilement ce qu’elles pourraient faire de plus. »
Le gouvernement néo-zélandais appelle cela le « niveau d’alerte 4 », le plus haut dans la hiérarchie des mesures qu’il a établie pour maîtriser l’épidémie. Il n’y avait eu recours, jusqu’à présent, qu’une seule fois, en mars 2020, quand le coronavirus avait commencé à se propager en Nouvelle-Zélande. C’est un confinement particulièrement sévère, qui n’autorise que les activités strictement essentielles et induit la fermeture des crèches, écoles, commerces, restaurants et cafés, y compris pour les produits à emporter.
En 2020, couplé à la fermeture des frontières internationales, il avait permis au pays de se débarrasser du virus en quelques semaines. Depuis, Wellington n’avait ordonné que trois confinements courts, souples et localisés quand de rares cas étaient apparus à la suite de fuites dans le système de quarantaine hôtelière obligatoire pour toute personne autorisée à entrer dans l’archipel.
Une charge virale mille fois supérieure
Comment le variant Delta, qui aurait une charge virale mille fois supérieure à celle de la souche originelle apparue à Wuhan, en Chine, a-t-il infecté un quinquagénaire néo-zélandais n’ayant aucun lien avec des personnes ayant voyagé récemment ou travaillant aux frontières ? Les autorités sanitaires ne le savent pas encore, mais elles ont déterminé, grâce au séquençage génomique, que le virus venait de Nouvelle-Galles du Sud, l’Etat australien confronté à une vague d’une ampleur inédite depuis que le variant s’est invité sur l’île-continent, le 16 juin.
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via LeMonde
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