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Boris Johnson : les talibans seront « jugés sur les actes »

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Des soldats britanniques et américains à l’aéroport de Kaboul, le 21 août 2021.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti, lundi 23 août, que les talibans seraient « jugés sur leurs actes » à la veille d’un sommet virtuel du G7, où il compte appeler les dirigeants des grandes puissances à renforcer leur « soutien aux réfugiés et l’aide humanitaire ».

« Avec nos partenaires et alliés, nous continuerons à utiliser tous les leviers humanitaires et diplomatiques pour sauvegarder les droits humains et protéger les acquis des deux dernières décennies » en Afghanistan, a assuré dans un communiqué le dirigeant dont le pays préside actuellement le G7.

  • Un G7 virtuel pour convenir d’une « approche commune »

Si la « première priorité » reste l’évacuation de Britanniques et d’Afghans ayant aidé les forces occidentales, « il est essentiel que nous nous réunissions en tant que communauté internationale » pour « convenir d’une approche commune à long terme », a affirmé Boris Johnson.

La session – qui réunira les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni – se déroulera virtuellement mardi dans l’après-midi. Les secrétaires généraux de l’Otan et de l’ONU ont aussi été conviés.

Selon le communiqué de ses services, Boris Johnson y demandera à ses alliés « d’intensifier leur soutien aux réfugiés et à l’aide humanitaire ». Les discussions porteront aussi sur les efforts d’évacuation à l’aéroport de Kaboul.

Le document ne fait pas référence à une volonté de Londres de pousser en faveur d’une prolongation de la présence des Etats-Unis au-delà du 31 août, comme l’avait évoqué lundi matin le ministre de la Défense britannique Ben Wallace.

Ces déclarations ont provoqué une réponse ferme des talibans, dont un porte-parole a qualifié toute prolongation de « ligne rouge » et averti de « conséquences ».

Face au chaos des évacuations et sous pression de ses alliés, le président américain Joe Biden a ouvert la porte à un maintien des soldats au-delà de cette date butoir, en évoquant « des discussions en cours ».

Lundi, Boris Johnson s’est entretenu au téléphone avec le président américain, en amont de la réunion. Selon un autre communiqué de Downing street, les deux dirigeants ont convenu de « continuer à travailler ensemble pour s’assurer que ceux qui ont le droit de partir puissent le faire ».

  • Accélération des évacuations à Kaboul

Environ 16 000 personnes ont pu quitter l’Afghanistan depuis l’aéroport de Kaboul au cours des dernières vingt-quatre heures, a annoncé le Pentagone lundi, l’approche de la date butoir du 31 août ayant provoqué une accélération des opérations.

Cela porte à 42 000 le nombre de personnes transférées d’Afghanistan depuis juillet, dont 37 000 depuis l’intensification des évacuations aériennes le 14 août, veille de la prise de Kaboul par les talibans, a déclaré le porte-parole John Kirby.

Au cours des 24 heures précédentes, 61 avions militaires et civils de divers pays ont décollé de l’aéroport de Kaboul, a précisé le général Hank Taylor, de l’état-major américain.

Sur les 16 000 personnes évacuées au cours de cette période, 11 000 l’ont été par des vols militaires, a-t-il précisé.

Cela inclut « quelques milliers » de ressortissants américains, ainsi que des milliers d’Afghans ayant coopéré avec les Etats-Unis, qui avaient demandé ou reçu un visa d’immigration, ainsi que des Afghans craignant des représailles des talibans pour avoir travaillé pour des ONG, des médias et d’autres emplois réprouvés par les islamistes, a indiqué M. Kirby. Le porte-parole du ministère américain de la Défense a refusé de chiffrer précisément le nombre d’Américains évacués.

Le Monde avec AFP

via LeMonde

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