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Après deux semaines de canicule, la Grèce espère que les premières averses sonnent la fin des incendies

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Dans le village de Krioneritis sur l’île d’Eubée, le 12 août.

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La pire canicule que la Grèce a connue en près de trente ans pourrait toucher à son terme, entraînant, espèrent les autorités et le peuple grec, la fin des incendies dévastateurs qui brûlent le pays depuis deux semaines.

Les premières pluies sont tombées, jeudi 12 août, sur certaines des régions les plus meurtries, comme l’île d’Eubée et le Péloponnèse. La température, qui a oscillé autour des 40 °C sur une bonne partie du pays, avec des pics à 45 °C, devrait redescendre à 34 °C maximal dans la journée à Athènes, selon les services météorologiques locaux.

Depuis deux semaines, l’été caniculaire et la sécheresse ont alimenté plus de 580 départs de feu en un peu plus d’une semaine, selon le gouvernement grec. Plus de 100 000 hectares de forêts, d’oliveraies et de pinèdes ont brûlé du 29 juillet au 12 août, un record depuis les incendies de 2007 qui avaient ravagé plusieurs régions du pays, selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêts (Effis). Depuis le début de l’année, près de 114 300 hectares ont disparu, contre 9 600 en moyenne sur la période de 2008 à 2020.

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Des foyers persistent

Près de la ville d’Agia Anna, sur l’île d’Eubée, le 11 août. A Eubée, « l’écosystème dans son intégralité est détruit », s’est alarmé un responsable de la Croix-Rouge, Dimitris Haliotis.

Le début d’accalmie des températures ne doit pas occulter le fait que plusieurs feux restaient actifs, en particulier sur l’île d’Eubée, la deuxième plus grande de Grèce. Depuis le 3 août, les flammes ravagent les forêts, brûlent les maisons et les animaux, obligeant des milliers de personnes à fuir en bateau. Trois personnes ont trouvé la mort dans ces incendies.

Plus de la moitié des zones brûlées cette année en Grèce l’ont été sur l’île d’Eubée. Plus de 850 pompiers y sont toujours mobilisés et « les fronts des feux sont toujours actifs », selon une responsable des services de pompiers, citée par l’AFP.

D’autres foyers sont également signalés en Arcadie, Messénie et dans le Magne, dans le Péloponnèse et à Aspropyrgos, zone industrielle à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Athènes.

Les prévisions de l’Effis suggèrent que « les feux de forêt persisteront tant qu’il n’y aura pas de pluies significatives », au moins jusqu’au 17 août, a prédit Thomas Smith, professeur de géographie à la London School of Economics.

« L’écosystème dans son intégralité est détruit »

Le jeudi 12 août, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a attribué ces incendies au dérèglement climatique.

Quand les flammes auront disparu, le peuple grec contemplera les dégâts de ce que le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a appelé « une catastrophe écologique immense ». A Eubée, « l’écosystème dans son intégralité est détruit », s’est, par exemple, alarmé un responsable de la Croix-Rouge, Dimitris Haliotis.

Les autorités, tant au niveau local que national, ont été critiqués pour leur lenteur et leur impréparation. M. Mitsotakis, qui a même demandé pardon pour de « possibles erreurs », a promis des aides de 500 millions d’euros pour aider les sinistrés et plus de 220 millions d’euros pour le reboisement.

S’exprimant jeudi, le premier ministre grec a attribué ces incendies au réchauffement climatique, qui « est là », et insisté sur le fait qu’il ne s’agissait « pas d’un phénomène grec », citant la Turquie, l’Italie et l’Algérie, où d’immenses incendies brûlent actuellement.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC

Le Monde avec AFP, AP et Reuters

via LeMonde

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