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Abus sexuels : une victime de R. Kelly, mineure à l’époque des faits, raconte les violences et les humiliations

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Jerhonda Pace a témoigné devant le tribunal de New York, mercredi 18 août 2021.

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Violences, humiliations, relations sexuelles forcées… Invitée à témoigner devant le tribunal fédéral de Brooklyn (New York) où R. Kelly est jugé pour extorsion, exploitation sexuelle de mineure, enlèvement, corruption et travail forcé entre 1994 et 2018, une victime présumée du chanteur américain a lu, jeudi 19 août, son journal intime de l’époque.

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Aujourd’hui âgée de 28 ans, Jerhonda Pace n’en avait que 16, en dessous de l’âge du consentement aux Etats-Unis, lorsqu’elle a eu des relations sexuelles sur une période de six mois avec le musicien connu pour son tube I Believe I Can fly et déjà vainqueur de trois Grammy Awards à l’époque.

Devant le jury, elle a pleuré en lisant des passages de son journal, où elle raconte que le chanteur l’a giflée : « Si je lui mens encore, la prochaine fois, ça ne sera pas une petite tape. »

Elle a aussi raconté un épisode où le chanteur l’a étranglée au cours d’une dispute jusqu’à ce qu’elle perde connaissance, avant d’avoir ensuite une relation sexuelle. Selon son récit, il lui demandait de porter des tenues de scout ou de se faire des tresses pour mieux assouvir ses fantasmes lors d’ébats qu’il filmait. Mais un jour, après une nouvelle et dernière relation sexuelle, elle en a « eu marre. Je suis rentrée chez moi et j’ai tout raconté », a-t-elle expliqué.

La défense qualifie les victimes de groupies

Durant son contre-interrogatoire, l’un des avocats de la défense a tenté de présenter Jerhonda Pace en « groupie qui harcelait » le chanteur après la fin de leur relation, ce qu’elle a réfuté.

La victime, l’une des six du procès, accuse aussi R. Kelly de lui avoir transmis à l’époque un herpès génital sans la prévenir qu’il était atteint par cette maladie sexuellement transmissible. Une position confortée par le médecin du chanteur de 54 ans, Kris McGrath, qui a confirmé qu’il lui avait prescrit un traitement dès 2007.

Lire : Dans le sillage du mouvement #metoo, plusieurs procès pour agressions sexuelles attendus à l’automne aux Etats-Unis

S’il est reconnu coupable de toutes les charges par le jury, R. Kelly risque entre 10 ans de prison et la perpétuité.

Le Monde avec AFP

via LeMonde

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